mardi 1 mars 2022

Le colibri et le papillon d'Ondine

 









Le colibri et le papillon d'Ondine chez Erato édition. 


Mon résumé : 

Solveig est une jeune femme pleine d'ambition, sa passion est la photographie. Alors qu'un soir elle rencontre Joinville pendant ses vacances sur l'île papillon, elle tombe sous son charme. Lui est un homme des îles qui enchainent les conquêtes d'un soir. Tout va basculer lors d'un accident en plein vol, et par la suite après la tempête. 


Mon avis : 

Je ressors très mitigée de ce roman, il y a des choses intéressantes mais beaucoup trop de longueurs. Le roman est beaucoup trop longs, car il y a énormément de détails ou des choses non utiles au récit. Déjà au début, j'en suis désolée mais j'ai eu énormément de mal à suivre les 100 première pages, trop de personnage, qui et qui ? qui parle ? Je me suis sentie totalement perdu, je pense que l'auteure parle des parents au début pour le contexte mais est-ce vraiment intéressant pour le lecteur ? Malheureusement la suite, jusqu'à 350 pages environ est longue, je n'ai pas trouvé ce côté addictif... Au moins 3 pages entières sur l'éclipse d'un point de vue scientifique, cela peut-être intéressant pour certains, mais pas pour moi ... 

Les personnages sont intéressants mais difficile à suivre tellement il y en a. Solveig est intéressante mais trop naïve, elle pardonne tous trop facilement sans aucune discussion. Joinville, j'ai essayé mais je n'arrive pas à accrocher, je ne trouve pas que c'est un homme bien par rapport à son comportement envers les femmes. Et honnêtement je suis contente de ce qui lui arrive un moment donné car c'est ce qu'il méritait selon moi. J'ai beaucoup apprécié Karima, elle est gentil, tendre et sincère, sa fin est parfaite. Le roman donne l'impression que les guadeloupéens ne font que "baisser" à longueur de journée. Peu importe l'âge, tout le monde se saute comme des moutons, ça m'a particulièrement choqué puisque mineur ou pas ça n'a pas d'importance, 16, 17 ou 18 ans. D'ailleurs il y a énormément de sexes, cela ne me dérange pas d'habitude car c'est sur le couple que nous suivons. Mais là, tout le monde y passe, il n'y a aucun personnage qui n'a pas le droit à une scène de sexe, alors que franchement la vie des personnages secondaires qu'on voit rarement ne nous intéressent pas plus que cela. 

Beaucoup d'incohérences dans le roman, peu réaliste comme la relation entre Joinville et son patron, après ce qu'il s'est passé au paraclub (j'essaie de ne pas spoiler) passer à autre chose simplement et continuer à manger chez lui après ça.... NON c'est incompréhensible. Pareillement le roman fait penser que tous les gens qui dansent en soirée se touchent sexuellement en même temps. Il me semble complexe de danser autour de plein de gens et de donner un orgasme à l'autre sans que personne s'en aperçoit. 

J'ai néanmoins passé un bon moment dans les 100 dernières pages, l'enquête donne de la dynamique au récit, la quête d'indice. Mais encore une fois c'est plus autour de Karima que cette dynamique se créée. Jérôme est également une bouffée de fraicheur à ce roman, à la cinquante nuance de Grey, cela peut-être choquant pour certains. Mais personnellement par rapport au reste du roman c'était beaucoup moins choquant et plus naturel. Un message qui ressort de ce roman c'est aussi que personne n'est fidèle, première nouvelle dans ce roman tant que vous n'êtes pas marié la fidélité n'existe pas. Entre Joinville qui est fiancé mais continue de coucher à droite à gauche car juste fiancé, d'ailleurs il précise qu'il va lui rester fidèle au moins 1 an minimum. Et Solveig fiancée également mais qui mène d'autres relations en attendant, prétextant que c'est un besoin dans l'hygiène de vie quotidienne. L'auteure utilise leur identité culturelle pour justifier les actes comme avec cette phrase qui m'a révolté : La plupart des Antillaises, confrontées à la double vie de leur mari, fermaient les yeux. Elles savent que leur époux cloisonne leur vie et font bien le distinguo entre la femme légitime, la mère des enfants, l'être aimé et ces passades d'un soir.  Je ne conseille pas forcément ce roman qui pour moi voulait rendre le sexe moins tabou, le rend malsain et peu naturel. J'ai tout de même mit la moyenne car le côté intrigue et enquête était plutôt bien. 

Un passage drôle  :
"Car moi, je riais, mais bobonne, elle, elle avait les mains sur les hanches et ne riait pas du tout ; elle m'a fait remarquer qu'il était minuit passé."

Vous pouvez l'acheter en librairie, Amazon ou encore le site internet de la maison d'édition : ONDINE - Le Colibri et Le Papillon (erato-editions.com)

Ma note : 5/10


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