jeudi 5 juillet 2018
La tresse de Laetitia Colombani
La tresse de Laetitia Colombani chez Grasset édition.
Résumé :
C'est l'histoire de trois femmes qui vont être liées sans le savoir. Smita est une femme pauvre qui habite un village en Inde. Elle ramasse les défections des riches tous les jours, c'est son métier comme c'était celui de sa mère. Mais elle ne veut pas que sa fille Lalita le fasse. Elle veut qu'elle aille à l'école comme les autres du village. Mais comment faire quand personne ne vous respecte. Il faut partir.
Giulia est sicilienne doit sauver l'entreprise de son père, cet atelier qu'elle aime tant. Mais comment faire quand personne ne veut évoluer. Les Siciliens veulent des cheveux siciliens... Elle va devoir se battre et montrer aux autres qu'elle peut y arriver.
Sarah est une avocate Canadienne, tout ce qui compte, c'est son métier jusqu'à ce qu'un cancer la surprend. Elle va se voir écarter de son travail par les autres et voir dégringoler tout son empire.
Mon avis :
À force d'en entendre tout le temps parler, j'ai décidé de découvrir ce roman. Je l'ai trouvé à la médiathèque et j'ai foncé dessus. J'ai beaucoup aimé ma lecture, et je suis contente de l'avoir découverte.
Je trouve que la plume de l'auteur est vraiment belle, c'est un roman poignant. L'histoire que j'ai préférée, c'est celle de Smita. Je trouve que c'est le récit le plus touchant des trois. Après, c'est ma personnalité aussi car j'ai toujours été intéressée par les cultures pauvres, l'humanitaire et le reste. Je sais que ça existe pour de vrai et c'est ce qui me plaît, car l'auteure en parle sans masquer les choses. De plus, Smita est une mère qui veut sauver et rendre meilleure la vie de sa fille.
Alors la deuxième femme Giulia, j'ai bien aimé aussi. Car c'est une femme qui lutte pour sauver son entreprise et ses employés. On voyage dans un petit atelier, cette ambiance cocon, ancien dans les traditions m'a beaucoup plu.
Par contre j'ai eu plus de mal avec Sarah, tout simplement parce que je ne suis pas comme elle. Je n'aime pas le fait qu'elle consacre sa vie au travail plutôt qu'à son travail. Je comprends qu'il y a des femmes comme ça, mais moi je ne le suis pas et donc j'ai plus de mal à prendre en pitié ou aimer ce personnage. Son boulot, c'est toute sa vie certes mais rien n'est éternel et je trouve que ce n'est pas sain de vivre comme elle, en mentant.
C'est vraiment bien addictif, car parfois on veut la suite, sauf que le chapitre suivant et sur une autre femme. Les chapitres se sont croisés pour avoir les différents points des femmes.
L'histoire de Smita m'a vraiment touché et percuté, on apprend des traditions, leurs vies. Et j'ai pleuré au moment ou Nagarajan court pour rattraper sa femme et sa fille. Je trouve ça dommage, car elle ne l'a pas laissé réfléchir, il aurait peut-être changé d'avis. Mais elle l'abandonne.
Au final, le fil conducteur de ce récit ne se trouve que vers la fin, et il est vraiment bien amené. Je trouve ce lien super, car il fallait vraiment y penser.
Ce livre est rempli d'espoir, et il montre que rien n'est prédéfini tout le monde peut changer son destin.
C'est un roman qui fait réfléchir sur plusieurs sujets comme la place de la femme, la discrimination...
Il montre qu'il faut se battre dans la vie pour avoir ce qu'on veut. Le message de ce roman est juste magnifique.
Je pense que c'est un roman à lire au moins une fois dans sa vie. Je le conseille fortement.
Une phrase que j'ai bien aimé :
"80 heures de travail, pour 150000 cheveux environ."
Cette phrase est courte mais elle permet de se rendre compte du travail fait. Tout le temps, espoirs et personnes pour le faire.
Ma note : 8/10
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